La réunion du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine sur la prise du pouvoir du Conseil militaire de transition (CMT), s’est tenue mardi 11 mai à Addis Abeba. Elle portait sur l’examen du rapport de mission de la délégation de l’UA dépêchée à N’Djamena au lendemain de l’assassinat du Maréchal Idriss Deby Itno.
Au terme de cette réunion, l’UA a donné sa position au sujet de la Transition de 18 mois conduite par le général Mahamat Deby Itno. Pas de sanctions, à ce stade, contre la junte qui a pris le pouvoir depuis la mort d’Idriss Déby, mais un accompagnement de la transition à Ndjamena, selon les informations obtenues par RFI auprès du Conseil de paix et de sécurité (CPS). L’instance panafricaine réunie, depuis vendredi 14 mai, pour statuer sur le sort du pays sahélien, devrait donner plus de précisions ce lundi 17 mai.
Accompagnement
« Le CPS a décidé d’accompagner le processus de transition à Ndjamena », nous apprend une source au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
Le communiqué officiel doit être publié dimanche 16 mai, selon la même source et il imposera peut-être des conditions particulières, comme un calendrier pour l’organisation d’élection ou encore la présence d’un président civil. Mais d’ores et déjà, cela signifie que le Tchad n’est pas suspendu des instances de l’UA, malgré l’instauration d’un pouvoir militaire à Ndjamena par le fils Déby, il y a trois semaines, et malgré la répression des manifestants tchadiens qui réclamaient un pouvoir civil et inclusif.
Exclu du sort malien
Cette indulgence de l’UA envers les nouvelles autorités tchadiennes tranche avec les sanctions qu’avaient prises l’organisation régionale contre le Mali, il y a moins d’un an, après la prise du pouvoir par une junte à Bamako. Mais le Tchad a une position centrale dans le dispositif de lutte contre le terrorisme dans le Sahel.