Les habitants de Ndjamena se sont réveillés ce matin dans une ville totalement encerclée par les forces de l’ordre.
Ce mercredi 19 mai 2021, la coordination citoyenne Wakit Tama a appelé à de nouvelles manifestations pour réclamer la démission du Conseil militaire de transition. Mais aussi dénoncer ce qu’ils appellent « l’ingérence négative de la France ». Des marches interdites par les autorités, qui ont mis en place un dispositif militaire intimidant.
Les habitants de Ndjamena se sont réveillés ce matin dans une ville totalement encerclée par les forces de l’ordre. Ce sont ceux qu’on appelle les « bérets rouges », autrement dit, des Forces spécialisées dans la guerre plutôt que le maintien de l’ordre qui ont été envoyés dans la capitale. Notamment dans le 6e, le 7e et le 9e arrondissement vus comme des bastions de l’opposition.
Interrogés par RFI, des témoins parlent de dizaines de Toyota militaires lourdement armées et campées aux principaux carrefours et ronds-points. Tandis que d’autres patrouillaient tôt le matin jusque dans les petites rues de Ndjamena.
La société civile accuse également ces soldats de s’être introduits dans certaines concessions où ils auraient interpellés au moins quatre personnes.
Impressionnant dispositif militaire
Cet impressionnant dispositif militaire a sûrement dissuadé les opposants au nouveau pouvoir militaire de manifester comme ils le voulaient.
Comme souvent, les manifestants se sont divisés en petits groupes qui ont tenté de manifester dans leurs quartiers respectifs, en brandissant des pancartes contre l’Union africaine, accusée d’avoir violé ses propres principes.
Les manifestants ont par ailleurs brûlé des pneus et quelques drapeaux français, avant que les forces de l’ordre n’interviennent. Mais la situation est restée normale dans la majorité des quartiers de Ndjamena.
Pour l’instant, on signale des arrestations dans d’autres villes surtout dans le sud du pays. Ici, des habitants ont répondu à l’appel du mouvement citoyen Wakit Tama.