L’ex-Premier ministre ivoirien est accusé de « complot », de « tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat.
Le procès de l’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro et d’une vingtaine de ses proches n’a pas mis long. Après une demi-journée d’audience mercredi à Abidjan, le tribunal criminel a renvoyé l’audience d’une semaine.
Cette première demi-journée d’audience, qui s’est tenue en l’absence du principal accusé, s’est limitée à une affaire de procédure entre le ministère public et la défense. Les avocats de Guillaume Soro ont dénoncé de grossières infractions à la procédure et ont obtenu un report d’une semaine pour pouvoir consulter des pièces du dossier qu’elle disait ne pas avoir.
L’ex-Premier ministre ivoirien est accusé de « complot », de « tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat ». Mais aussi de « diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement ayant entraîné une atteinte au moral des populations », d’après l’ordonnance de renvoi devant le tribunal criminel d’Abidjan.
L’appel à l’insurrection
Suite à la réélection, le 31 octobre 2020, d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat, jugé inconstitutionnel par l’opposition qui avait boycotté le scrutin, Guillaume Soro avait appelé l’armée ivoirienne à l’insurrection, dans une intervention sur les réseaux sociaux depuis l’étranger. Un appel qui n’avait eu aucun écho favorable.
Dans ce procès, dix-neuf de ses fidèles sont poursuivis pour les mêmes chefs d’accusations. Parmi eux figurent deux de ses frères et l’ancien ministre et député Alain Lobognon. Ce dernier est considéré comme son bras droit et l’un des cadres du mouvement politique.