Le parquet de San Isidro considère que médecins et soignants n’ont rien fait pour empêcher le décès de l’ancien footballeur.
Jusqu’ici accusés d’homicide involontaire, les sept personnes mises en examen pour la mort de Diego Maradona en novembre dernier, sont désormais poursuivis pour homicide volontaire. Elles risquent huit à 25 ans de prison, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le parquet de San Isidro, une banlieue de Buenos Aires, en charge de l’enquête, considère dorénavant que la mort de Diego Maradona n’est pas le résultat d’une faute professionnelle ou d’une négligence de l’équipe médicale. Mais que médecins et soignants n’ont rien fait pour empêcher son décès quand celui-ci s’est concrétisé.
« Après tant d’injustices, la boucle est bouclée. Le plus important est le changement de l’accusation en homicide volontaire », a dit à l’AFP un membre du parquet. Sous le premier chef d’accusation, les sept mis en examen encouraient des peines comprises entre cinq et 15 ans de prison.
Cette nouvelle étape du travail judiciaire est due à la parution début mai d’un rapport d’experts. Un rapport qui a conclu que l’ancien footballeur avait été « abandonné à son sort » par son équipe soignante, dont le traitement « inadéquat, déficient et imprudent » l’a entrainé dans une mort certaine.
Négligence
« Les signes de danger de mort qu’il présentait ont été ignorés », relevaient les 20 experts, notamment les médecins légistes qui ont pratiqué l’autopsie et des spécialistes de diverses disciplines médicales.
L’ancien attaquant du club italien de Naples « aurait eu de meilleures chances de survie » s’il avait été hospitalisé dans un centre de soins approprié et polyvalent, selon les experts.
La procédure judiciaire a commencé après des déclarations de deux des cinq filles de l’ex-joueur du FC Barcelone, Gianinna (31 ans) et Jana (24 ans). Elles accusaient le neurochirurgien Leopoldo Luque de la détérioration de l’état de santé de leur père.
Diego Maradona, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie et au cœur, est décédé d’une crise cardiaque le 25 novembre 2020. Une mort survenue quelques semaines seulement après avoir subi une opération du cerveau pour un caillot de sang. Il avait 60 ans.
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