Plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées dimanche à Dakar pour demander que l’homosexualité soit érigée en crime au Sénégal.
A l’initiative d’And Samm Jikko Yi, un collectif de la société civile qui promeut des «valeurs correctes», plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Dakar.
Ces manifestants demandaient que l’homosexualité soit érigée en crime au Sénégal. Dans ce pays, il n’est pas facile de s’identifier comme homosexuel dans la nation musulmane fortement conservatrice. Mais l’activité homosexuelle est déjà susceptible de cinq ans de prison.
Des chefs religieux et des personnalités de la société civile se sont adressés à des centaines de manifestants en exultation, qui s’étaient retrouvés sur une place centrale pour le rassemblement.
Ousmane Kouta, un représentant d’un groupe religieux étudiant, a dit aux manifestants que le Sénégal est un pays de foi et de valeurs : « Il est homophobe et le restera pour toujours », a-t-il dit, sous les ovations et les slogans.
Aminata Diallo, membre d’une association de jeunes musulmans, a déclaré qu’elle avait participé à la manifestation pour protester contre l’homosexualité et exiger sa criminalisation.
Légalisation de l’homosexualité
« Nous les tuerons ou nous les brûlerons vifs. Nous n’accepterons jamais l’homosexualité », a déclaré Demba Dioup, un responsable municipal de 56 ans.
Le gouvernement sénégalais a refusé à plusieurs reprises la légalisation de l’homosexualité. Le président sénégalais Macky Sall a déjà souligné que les homosexuels ne sont pas ostracisés dans le pays de 16 millions d’habitants et que l’interdiction des activités homosexuelles est à l’image des normes culturelles.
A noter que les relations homosexuelles consensuelles sont autorisées dans 21 des 54 pays africains. C’est en tout cas ce qui souligne un rapport de 2019 de l’International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association.