Ces fonds proviennent d’un contrat de communication lié à la Covid-19, selon les enquêteurs.
Deux proches du ministre sud-africain de la Santé Zweli Mkhize sont dans de sales draps. Ils sont accusés d’avoir empoché des millions d’euros en paiements irréguliers provenant d’un contrat de communication lié à la Covid-19, ont indiqué mardi les enquêteurs.
En effet, l’’Unité des enquêtes spéciales (SIU), sous la tutelle du ministère de la Justice, enquête depuis l’an dernier sur des dizaines d’entreprises. Certaines d’entre elles sont liées à des réseaux politiques auxquelles ont été attribués des contrats dans le cadre de la lutte gouvernementale contre la pandémie.
La dernière en date est la société de communication Digital Vibes, engagée par le ministère de la Santé pour travailler sur la communication publique sur la Covid-19 depuis mars 2020.
Selon plusieurs médias, Tahera Mather, ex porte-parole de Zweli Mkhize, et Naadhira Mitha, son ancienne assistante personnelle, auraient toutes deux empoché des millions de rands du ministère au nom de Digital Vibes.
« Les accusations dont nous sommes saisis indiquent que le processus de passation de marchés entre Digital Vibes et le ministère n’a pas été mené de façon équitable », a déclaré le porte-parole du SIU, Kaizer Kganyago. Ajoutant que l’enquête, bien avancée, pourrait être bouclée d’ici fin juin.
Des prix gonflés pour les équipements
Le ministère a évoqué cette enquête dans un communiqué lundi soir, disant qu’elle avait «Covid et que des entretiens avec les parties concernées avaient été menés.
Il demande, aux médias comme à l’opinion publique, « un peu de temps », jurant que les conclusions de l’enquête seraient rendues publiques.
Le SIU avait révélé en février que près de 14 millions d’euros avaient été siphonnés l’an dernier par la corruption. Mais aussi par la fraude et des prix gonflés pour les équipements de protection fournis aux hôpitaux publics.
Zweli Mkhize, proche du président Cyril Ramaphosa et ministre de la Santé depuis 2018, s’était alors promis de limiter les possibilités de comportements frauduleux, notamment autour des « questions contractuelles » au sein du ministère de la Santé.