Les autorités désirent éviter une marée humaine et des risques de débordements. Alors que le FPI souhaite un accueil populaire.
Après avoir regretté mardi 1er juin ne pas avoir été consulté, le gouvernement ivoirien «prend acte» de la date du retour de Laurent Gbagbo fixée le 17 juin : « Les deux parties sont en négociations pour que ce retour soit un retour apaisé. Maintenant, nous sommes un État de droit. Gbagbo est un homme libre. C’est à lui de décider quand il vient dans son pays. Nous avons appris qu’il vient le 17. Nous prenons acte », a déclaré le ministre de la Réconciliation. Il s’exprimait à l’issue d’une visite ce lundi au FPI GOR.
Le membre du gouvernement a rappelé que compte tenu de son statut particulier d’ancien président, « son retour doit s’étudier en tenant compte des questions de sécurité, de logements, etc. Nous avions estimé qu’avant de fixer une date, il fallait préparer tout ça », a-t-il déclaré.
Le secrétaire général du FPI GOR Assoa Adoua a quant à lui, affirmé qu’il avait rencontré le Premier ministre Patrick Achi ce lundi. Celui-ci s’était dit prêt si nécessaire à affréter un avion pour ramener Laurent Gbagbo au pays.
Les modalités
« Je dis à tous ceux qui veulent polémiquer de se référer à la déclaration du président Ouattara, du 7 avril, qui a dit ceci : « Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé peuvent rentrer quand ils veulent ». Quand j’ai rencontré le Premier ministre pas plus tard que le 31 mai, il a dit que le président Ouattara était décidé à prendre en charge les frais du voyage du président Laurent Gbagbo. Même s’il faut prendre un avion, nous sommes prêts à en envoyer un. Nous, ça nous suffit. »
Depuis plusieurs semaines, les discussions se poursuivent entre le gouvernement et le FPI pro-Gbagbo sur les conditions du retour de l’ex-président. Mais les autorités désirent éviter une marée humaine et des risques de débordements. Alors que le FPI souhaite un accueil populaire.