Il y a d’un côté Ruth Padja Madjidian, la première adjointe du secrétaire général qui est soutenue par plusieurs personnalités du parti. De l’autre côté, Mahamat Zen Bada qui dans un communiqué annule ce congrès en soulignant qu’il s’agit d’une de ses prérogatives.
Au Tchad, le congrès du MPS (Mouvement Patriotique du Salut) a été annulé par son secrétaire général quelques jours après l’annonce de sa tenue le weekend prochain. En effet, la semaine dernière la première adjointe du parti avait convoqué un congrès extraordinaire de la formation du 12 au 13 juin sur le thème « La redynamisation du Mouvement Patriotique du Salut ».
Cette annonce d’un congrès suivie d’une annulation montre nettement qu’il y a des désaccords au sein du parti au pouvoir, une lutte de pouvoir, d’après un analyste politique.
Dans le premier camp, il y a la numéro deux du parti, Ruth Padja Madjidian, la première adjointe du secrétaire général qui convoque un congrès extraordinaire pour ce week-end et qui est soutenue par plusieurs personnalités du parti et des notabilités dont Abdel Kerim Idriss Deby, un des fils de l’ancien président. Dans l’autre camp, il y a le secrétaire général, Mahamat Zen Bada qui dans un communiqué dimanche soir annule ce congrès en soulignant qu’il s’agit d’une de ses prérogatives.
Mauvais timing
Depuis le décès du président Idriss Déby, le MPS n’a plus de président. Il va donc falloir en choisir un, d’où ces manœuvres pour se positionner.
À Ndjamena certains se questionnent sur le moment choisi pour la tenue de ce congrès. D’autant plus que le secrétaire général du parti est à Paris depuis 10 jours pour des raisons personnelles.
Selon un analyste politique, la tenue d’un congrès en son absence est sans aucun doute un signe qu’on cherche à l’écarter. Un autre observateur pense qu’il s’agit même d’une tentative des nouveaux tenants du pouvoir de se débarrasser de la vieille garde.