Le ressortissant français arrêté le 10 mai dernier a été placé en détention provisoire. Juan Rémy Quignolot est notamment accusé d’espionnage, de complot et d’atteinte à la sécurité de l’État.
Le procureur général près la cour d’appel de Bangui Didier Tambo a confirmé ce mercredi que Juan Rémy Quignolot, le Français arrêté, il y a un mois était poursuivi pour cinq chefs d’accusation : espionnage, détention illégale d’armes de guerre et de chasse, association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité de l’État et complot.
Espionnage
Pour le compte de qui est-il accusé d’avoir espionné ? Sur ce point, le procureur général n’en dit pas plus. Toujours est-il que l’enquête a été confiée à un juge et que l’accusé encourt, selon le procureur, les travaux forcés à perpétuité.
Juan Rémy Quignolot, c’est son nom, a été placé sous mandat de dépôt et en détention provisoire. Après avoir été détenu à l’OCRB, l’Office central de répression du banditisme, il a récemment été transféré au camp de Roux.
Cet homme de 55 ans avait été arrêté le 10 mai dernier à Bangui. Les autorités centrafricaines l’accusaient de détenir chez lui une énorme quantité d’armes de guerre. Dans la foulée, des photos de la perquisition de son domicile étaient diffusées sur les réseaux sociaux.
Une arrestation alors relayée par Valery Zakharov, le très influent conseiller russe du président Touadéra à la sécurité intérieure. Une arrestation et sa médiatisation rapidement dénoncée par Paris qui y a vu « une instrumentalisation manifeste ».
Un Français arrêté il y a un mois en Centrafrique en possession d’armes de guerre est accusé notamment «d’espionnage», de «complot» et «d’atteinte à la sécurité de l’Etat», a indiqué ce mercredi le procureur général. Jean-Rémy Quignolot, interpellé le 10 mai dans la capitale, a été «placé sous mandat de dépôt, en détention provisoire» et l’enquête a été confiée à «un juge d’instruction qui a estimé que les charges sont graves», a expliqué Eric Didier Tambo, procureur général près la Cour d’appel de Bangui. Il encourt «les travaux forcés à perpétuité», selon le magistrat.