Selon le ministre allemand des Affaires étrangères, l’accord trouvé se fait sur une base exclusivement volontaire et il n’y aucun fondement légal au paiement.
Les Allemands ont reconnu en mai dernier le génocide qu’ils ont perpétré en Namibie de 1904 à 1908. Depuis cette annonce, les Namibiens critiquent le fait que le texte ne prévoit pas de réparations. Mais une aide au développement.
Ce mercredi au Parlement, lors des questions d’actualité le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas a rejeté les demandes de réparations formulées par des responsables namibiens.
« L’accord trouvé se fait sur une base exclusivement volontaire et il n’y aucun fondement légal au paiement. Il n’est donc pas comparable à des réparations », a-t-il dit.
L’accord trouvé dernièrement après cinq ans de tractations entre les deux pays prévoit que Berlin admette sa responsabilité historique et reconnaisse qu’un génocide a été commis dans l’ancienne colonie allemande au début du XXe siècle contre les minorités herero et nama.
Le texte signé le mois dernier et que les deux Parlements doivent encore approuver prévoit le versement par l’Allemagne d’une aide de 1,1 milliard sur 30 ans pour l’acquisition de terres. Mais aussi la construction de routes ou l’adduction d’eau.
Un « accord au rabais » ?
Mais l’opposition namibienne et des représentants des deux ethnies victimes du génocide déplorent un « accord au rabais ». Ils désirent que le montant de l’aide soit revu à la hausse et qualifié de réparations. Ces critiques jettent le doute sur un déplacement du ministre des Affaires étrangères allemand en Namibie et des excuses du président Steinmeier devant le Parlement namibien.
En 1904, les Herero, privés de leur bétail et de leurs terres, se sont soulevés contre les troupes allemandes suivis peu après par les Namas. La répression des colons avait coûté la vie à au moins 60 000 Herero et près de 10 000 Nama entre 1904 et 1908. Ces atrocités ont intoxiqué les relations entre Berlin et Windhoek pendant des années.