Les défenseurs des droits de l’homme et les acteurs de la société civile qualifient cette condamnation d’excessif.
Après avoir été condamné en première instance à 11 mois de prison, ensuite 2 ans de prison requis par le procureur en appel, Oumar Sylla alias Foniké Mengué a été définitivement condamné à 3 ans de prison ferme par le juge Saïdou Kéita, le premier président de la cour d’appel.
A la salle d’audience, les défenseurs des droits de l’homme et les acteurs de la société civile qualifient cette condamnation d’excessif: « Justice, corrompue, justice, corrompue, à bas le 3e mandat ».
Selon Abdourahmane Sanoh, le leader du Front contre un troisième mandat d’Alpha Condé, cette condamnation est une source de motivation complémentaire : « En Guinée encore, la justice est dans les mains des politiques, on est dans un déni de démocratie, et c’est vraiment regrettable pour notre pays, mais, en même temps cela est un motif d’engagement supplémentaire, de motivation et de galvanisation et je crois que nous n’avons pas d’autre choix que de continuer ce combat jusqu’à ce que le peuple soit libéré de cette dictature », déplore-t-il.
Condamnation de la société civile
Bailo Barry, acteur de la société civile renchérit : « Ils (les dirigeants guinéens, Ndlr) pensent faire du mal aux opposants au 3e mandat, ils pensent faire du mal aux acteurs de la société civile, mais qu’ils comprennent tout simplement que la roue tourne, et qu’ils ne sont pas là pour longtemps. Nous avons vu Foniké Mengué très fort, et nous autres nous continuons à l’encourager, et je sais qu’il tiendra le coup parce que ça ne durera pas pour longtemps. On ne lâchera pas, il faut que le droit soit dit dans cette affaire ».
Joint par RFI, le procureur Mohamed Kaba a dit ne pas pouvoir répondre à la presse sans l’autorisation de son chef hiérarchique.