Un éventuel retour des soldats américains en Somalie pourrait soulager le pouvoir et les partenaires étrangers.
Le Pentagone pourrait envoyer plusieurs dizaines de soldats des forces spéciales pour aider à combattre les terroristes islamistes shebabs, selon la presse américaine. Une décision qui reviendrait sur le retour des 700 soldats américains qui étaient basés en Somalie, jusqu’à ce que l’ex-président Trump décide d’un retrait en janvier.
Joe Biden est bien décidé à rompre avec la politique de Donald Trump concernant le contre-terrorisme. Dès son arrivée au pouvoir, le nouvel locataire de la maison blanche a ordonné une revue complète des règles d’engagement.
Une décision critiquée par les experts qui affirment que les shebabs ont retrouvé de la mobilité pour mener des attentats: « Le retrait ordonné par la précédente administration a créé un problème de sécurité alors que l’armée nationale ne peut pas combattre les islamistes seule », analyse un observateur.
Ce dernier ajoute que la Somalie compte près de 12 000 soldats au lieu des 22 000 prévus. Sans compter le déficit matériel qui rend le gouvernement incapable de se déployer loin de la capitale.
L’influence chinoise et russe
Un éventuel retour des soldats américains en Somalie pourrait soulager le pouvoir et les partenaires étrangers. D’après un diplomate, cela servirait également à contrecarrer les tentatives d’influence chinoise et russe de plus en plus nombreuses.
« Si les États-Unis se désengagent trop longtemps, on risque un retrait des bailleurs traditionnels comme l’Union européenne », pense une bonne source. On attend dorénavant de voir quelle sera la nouvelle politique contre-terroriste américaine. Quoi qu’il en soit, l’examen demandé par Joe Biden, qui devait mettre 60 jours, est toujours en cours cinq mois après.