Selon l’association des maîtres-nageurs sauveteurs et surveillants de baignade, 36 personnes sont mortes par noyades en moins d’un mois sur les plages de Dakar.
Au Sénégal, le président Macky Sall a qualifié d’« intolérable » le décès d’une dizaine de jeunes le week-end dernier à Malika, en banlieue de la capitale Dakar. Le chef de l’État demande au gouvernement et collectivités de prendre des « mesures urgentes ».
Selon l’association des maîtres-nageurs sauveteurs et surveillants de baignade, 36 personnes sont mortes par noyades en moins d’un mois sur les plages de Dakar. Ce mercredi 16 juin, lors d’une conférence de presse, elle a demandé plus de moyens pour sécuriser les plages.
Dans l’après-midi à la plage Bceao de Yoff, un drapeau orange a été affiché au poste de secours. Awa sort tout de juste de l’eau après un bain : « Oui, elle est vraiment bonne. Je fais très attention, mais ces temps-ci, on voit beaucoup d’imprudence. Surtout dans les familles. Des enfants de 2, 3 ou 4 ans, on les laisse aller tous seuls dans l’eau, ce n’est pas normal. », déclare-t-il au micro de RFI.
L’accès à l’océan interdit
Dans la région de Dakar, l’accès à l’océan est interdit sur plus d’une dizaine de plages. Mais cela n’est pas une solution, selon Ibrahima Fall : « Ici à Dakar, les espaces de loisirs sont privatisés maintenant, donc les gens sont obligés de se rabattre vers la grande côte où c’est dangereux, ace ses grosses vagues et ses baïnes [des courants puissants qui entraînent au large, NDLR]. Mais on peut délimiter des zones de baignades, envoyer des maîtres-nageurs, renforcer dispositif. », indique président de l’association des maîtres-nageurs sauveteurs et surveillants de baignade.
Selon cette association, près de 80 maîtres-nageurs sont déployés sur les 26 plages autorisées de la région : « Souvent, les victimes sont des jeunes entre 15 et 20 ans. Maintenant, nous avons des programmes qui vont nous permettre d’aller dans les écoles pour parler des dangers de la mer. », affirme Cheikh Fall, un maître-nageur.