L’ancien parti au pouvoir au Malawi, devenu opposition, souhaite que les élections de l’année dernière soient annulées, car elles ont été présidées par un organisme de gestion électorale illégalement constitué.
Le Parti démocratique progressiste (DPP) a intenté une action en justice pour demander la destitution du président Lazarus Chakwera. Ces dernières semaines, la Haute Cour du Malawi a déclaré que quatre commissaires de la Commission électorale du Malawi (MEC), qui ont présidé les élections, occupaient illégalement leur poste.
La loi malawite prévoit que les commissaires électoraux doivent être nommés sur recommandation des partis politiques qui obtiennent au moins un dixième des voix nationales lors des scrutins parlementaires et que chaque parti représenté au sein de la commission doit avoir un maximum de trois représentants.
Seuls deux partis politiques, le DPP de l’ancien président Peter Mutharika et le Malawi Congress Party (MCP) du président Chakwera, ont atteint ce seuil, mais M. Mutharika a nommé quatre représentants de son parti et deux du MCP.
La Haute Cour a déclaré que les quatre personnes nommées par le DPP l’avaient été illégalement et a annulé leur nomination. Bien que la Haute Cour ait décidé que l’annulation des nominations ne devait pas avoir d’incidence sur la validité des élections, le DPP soutient que les élections présidées par des commissaires déclarés illégalement élus ne peuvent être valides.
Le parti souhaite également que tous les parlementaires et conseillers élus lors d’élections partielles organisées au cours de l’année écoulée soient annulés pour les mêmes raisons. M. Mutharika a perdu face au président Chakwera lors des nouvelles élections du 23 juin 2020, après que la Cour a annulé les scrutins de 2019.