Selon le porte-parole du Parena, Sidi el Moctar Kounta, le Premier ministre entretient un flou artistique sur le respect de la durée convenue de la transition.
Au Mali, la junte militaire au pouvoir depuis le putsch du 18 août 2020 avait fixé la durée de la transition à 18 mois. Mais après son deuxième coup d’Etat de mai dernier, le colonel Assimi Goïta est devenu le président et a nommé Choguel Maïga, comme Premier ministre.
Il a promis aux Maliens et aux partenaires internationaux du Mali de respecter les délais. Mais le porte-parole du Parena, Sidi el Moctar Kounta, redoute un prolongement de la période de transition.
« Nous aurions aimé que ce ne soit pas le cas, mais le fait est qu’il s’installe de plus en plus une cacophonie au sommet de l’État. Le Premier ministre, ignorant l’engagement présidentiel, annonce l’ouverture d’un chantier aussi hasardeux, comme celui des Assises nationales de la refondation. Le Premier ministre entretient un flou artistique sur le respect de la durée convenue de la transition. », estime-t-il.
Les chantiers du Premier ministre
Selon l’opposant, les Assises nationales de la refondation vont certainement entraîner un prolongement de la période transitoire : « Les chantiers que le Premier ministre veut ouvrir visent à préparer les conditions d’un prolongement de la période transitoire, parce que le temps restant ne saurait suffire pour entreprendre l’organisation non consensuelle d’assises de la refondation. Ensuite, de conduire aussi toutes les réformes et organiser la présidentielle et les législatives. Est-ce que le temps le permet ? Est-ce que les moyens mêmes de l’État le permettent ? Cela n’a été décidé nulle part, ce n’est convenu avec personne. Et combiner avec toutes les autres formes, plus les élections… Le temps me paraît trop court pour faire tout cela. »