Les groupes armés ont perpétré la majorité des violations des droits humains documentés par l’ONU.
Le rapport du secrétaire général des Nations unies sur la République centrafricaine est présenté devant le Conseil de sécurité, mercredi 23 juin, à New York. Le document dresse le contexte sécuritaire encore « précaire » dans le pays, bien que des progrès aient été réalisés.
Le secrétaire général de l’ONU apprécie les préparatifs du dialogue républicain, le déploiement du personnel judiciaire. Mais aussi la reprise sur le terrain de la majorité des bastions des groupes armés.
Antonio Guterres se dit très préoccupé par « le recours excessif à la force dans le pays ». Il note, notamment, l’augmentation des violations des droits humains et les violences sexuelles dues au conflit, les déplacements forcés ou encore la stigmatisation des minorités ethniques et religieuses. Les groupes armés ont perpétré la majorité des violations des droits humains documentés par l’ONU.
L’obstruction à la liberté
Il se dit également profondément effrayé par l’augmentation « inacceptable » et « sans précédent » des menaces et des actes hostiles menés contre la Minusca. Avec surtout l’obstruction à la liberté de mouvement des patrouilles de la mission onusienne, des fouilles des véhicules et des résidences ainsi que des menaces contre des personnels onusiens.
Autre chose : la situation humanitaire s’est dégradée pour atteindre son degré le plus bas depuis cinq ans, souligne le rapport. Un tiers de la population est déplacée, plus de la moitié de la population se trouve en situation d’insécurité alimentaire.