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Affaire de la «sextape» au Cameroun : l’avocat du journaliste Martin Camus Mimb nie toujours l’implication de son client

Selon maître Fabien Ndoumou, ce n’est pas parce que cela s’est passé dans le bureau du journaliste qu’on va lui reprocher qu’il est l’auteur d’une infraction.

Suite à la diffusion d’une vidéo obscène sur les réseaux sociaux dans laquelle un couple se livre à des ébats sexuels dans le bureau du promoteur de la radio sportive Radio Sport Info (RSI) Martin Camus Mimb, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille a réagi.

Marie Thérèse Abena Ondoa a dénoncé des « actes odieux ». Tout comme elle a demandé à ce « qu’une lutte sans merci soit menée contre les auteurs » de la vidéo.

Interrogé par RFI, l’avocat du journaliste Martin Camus Mimb redoute que la déclaration de la ministre de la Promotion de la femme et de la famille sur l’affaire dite de la « sextape » influence négativement la justice.

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« J’espère que cette prise de position ne va pas empiéter, c’est-à-dire mettre la pression à la justice, puisque la ministre a dit que le gouvernement aidera à ce que, pour la famille et la personne concernée, les choses puissent aboutir et elle appellera aussi au soutien des autres formes. C’est inquiétant, parce que la justice est indépendante et j’ai bien peur que cette justice soit sous pression avec cette communication », explique maître Fabien Ndoumou.

Celui-ci a aussi tenu à rappeler que son client n’est pas concerné par la vidéo en elle-même : « Les tests sont passés dans son bureau. Pour le moment, monsieur Martin Camus Mimb n’est pas du tout inquiété. Ce n’est pas parce que cela s’est passé dans son bureau qu’on va l’accuser ou lui reprocher qu’il est l’auteur d’une infraction », conclut-il.

Le pardon de Camus Mimb

Ce vendredi 25 juin 2021, Martin Camus Mimb a publiquement présenté ses excuses à la jeune Malicka dont les images font le tour des réseaux sociaux depuis quelques jours.

« Permettez-moi de présenter de m’adresser à la victime qui j’imagine est durement éprouvée. Malika, toi dont ta dignité et l’honneur ont été bafoués, je te demande pardon. En tant qu’homme, grand frère et père, je regrette tout ce qui s’est produit.  Je prie le seigneur de te fortifier et de te permettre de traverser cette étape tout en gardant foi et confiance en la vie », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Alors plusieurs Camerounais ont accepté le pardon du journaliste, Alice Sadio estime que cette décision revient à Malicka de lui accorder son pardon.

« Toutefois, il revient à la jeune Malika, principale victime, et à elle seule de lui/leur accorder ou non son pardon. Il en est de même de toutes les femmes qui traineraient dans leur âme le poids des griefs à l’encontre de ce/ces derniers. Personne ne peut ressentir leur douleur comme elles le ressentent », écrit la femme politique.

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