La présidente de l’association de lutte pour le bien-être des albinos Karidioula Rokia précise qu’elles font face aux préjugés et sont » utilisées » pour des rites.
Au Gabon, les albinos, femmes en particulier sont marginalisées sur le plan de d’éducation, de l’ insertion socioprofessionnelle. Par conséquent sont victimes d’abus corporels et sexuels.
Discriminations
» On m’a craché dessus parce que je suis albinos », précise Ntsame Ngoua. A l’occasion de la célébration en différé de la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, la communauté des albinos a égrainé un chapelet de problèmes.
» Lorsqu’on est dans un milieu familial où l ‘ on n’ a pas mal pris le fait que l’ enfant soit né tout blanc ça se passe plutôt bien: on est protégé et défendu. Mais lorsqu’ on sort de ce cadre, c’ est une autre affaire. Entre les personnes qui pensent que l’albinisme est contagieux, qui ont peur et trouvent cela dégoûtant, il y a des regards, maux et parfois des gestes inadmissibles.
Abus sexuels
Au delà de ces attitudes rappelle Karidioula Rokia: » Nous sommes victimes d’agressions physiques et sexuelles à cause des préjugés. Nous sommes parfois violés car, pour des personnes, si tu as des rapports intimes avec une albinos, cela te rendrait riche et prospères. Alors, des ritualistes nous mène la vie dure.
Prise comme marraine à cette cérémonie, docteur Mariam Kone a demandé aux albinos de se prendre en main.
» Le plus gros travail à faire est au niveau des albinos eux-mêmes. On peut vous exclure, mais c’est à vous de ne pas vous exclure vous-mêmes. C ‘est à chacun de s’insérer dans la société, car aucune personne ne peut être exclue dans une société, si ce n’est elle qui s’exclut elle-même ».
Les albinos sont appelées à dominer toutes ces marques de dégoût et mépris et montrer qu’elles méritent le respect.