Les Nations unies ont appelé les États à cesser de nier le racisme et à commencer à le dénoncer.
Lors du lancement d’un rapport commandé après l’assassinat, l’année dernière aux États-Unis, de George Floyd, la responsable des droits de l’homme des Nations unies, Michelle Bachelet, a déclaré que la seule façon de rendre justice à sa mémoire était de s’attaquer à l’héritage du racisme systémique.
Le rapport décrit la situation mondiale actuelle comme intenable. Il indique que les personnes d’origine africaine souffrent de manière disproportionnée aux mains des forces de l’ordre dans de nombreuses régions du monde.
Elles sont victimes de discrimination dans la recherche d’un emploi, d’un logement ou d’une éducation, et les gouvernements sont accusés de ne pas s’attaquer à ce problème.
En rappel, la mort de George Floyd est une affaire de violence policière américaine lors de laquelle George Floyd, un homme afro-américain, meurt à la suite de son interpellation par plusieurs policiers dont le policier blanc Derek Chauvin, le 25 mai 2020 à Minneapolis, dans le Minnesota aux États-Unis.
Alors qu’il est stationné dans sa voiture, George Floyd est interpellé par deux policiers à la suite d’un appel d’une épicerie signalant qu’il a utilisé un faux billet et qu’il refuse de le reprendre, ainsi qu’un état de forte alcoolisation et une intention affichée de reprendre le volant.
Il est menotté puis assis sur le trottoir, avant d’être amené à une voiture de police, dans laquelle il refuse de monter, luttant avec les policiers et déclarant plusieurs fois qu’il est claustrophobe et ne peut pas respirer (« I can’t breathe »), demandant d’être allongé au sol.
Placé dans le véhicule, il en ressort peu après dans des circonstances floues, et est plaqué au sol sur le ventre par trois policiers, dont Derek Chauvin qui l’immobilise en exerçant une pression du genou sur sa nuque pendant plusieurs minutes. Les policiers appellent une ambulance et George Floyd se plaint de nombreuses fois qu’il ne peut pas respirer et gémit, appelant à l’aide avant de cesser de parler et de bouger, semblant avoir perdu connaissance.
Le placage ventral, qui dure près de neuf minutes, les plaintes et la souffrance apparente de George Floyd sont filmés par des passants qui essaient d’intervenir, tentant de convaincre les policiers de le changer de position.
L’ambulance arrive et les ambulanciers tentent de réanimer George Floyd, qui est déclaré mort moins d’une heure plus tard à l’hôpital. Les images filmées par les passants se propagent sur les réseaux sociaux, puis dans les médias et à l’international, provoquant de très vives réactions aux États-Unis et à travers le monde.