L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a reproché à la Cour pénale internationale (CPI) d’être partiale.
L’homme de 76 ans, qui a été acquitté des accusations de crimes contre l’humanité en 2019, s’est exprimé après avoir reçu un accueil de héros dans son village natal, Mama, dans le sud-ouest du pays.
« La CPI, ce n’est pas sérieux, il fallait éliminer un homme qui dérange, un concurrent qui dérange, alors ils m’ont mis là », a-t-il dit.
M. Gbagbo a réaffirmé qu’il n’avait commis aucun crime.
« Au début, j’avais un peu peur. Je me suis dit que peut-être mon peuple avait commis des crimes et qu’ils me l’avaient caché. Parce que bon, je n’avais pas d’arme, donc si j’étais arrêté, c’était à cause des FDS [forces de sécurité] », a-t-il déclaré.
M. Gbagbo avait été capturé en avril 2011 après avoir refusé de reconnaître sa défaite au second tour des élections. Ce refus a déclenché une brève guerre civile qui a fait 3 000 morts.
Il s’agissait de ses premiers commentaires sur son acquittement depuis son retour en Côte d’Ivoire au début du mois – son successeur et rival, le président Alassane Ouattara, l’avait invité.
On ignore s’il purgera encore une peine de prison, les autorités ivoiriennes l’ayant condamné par contumace à 20 ans de prison pour le pillage des fonds d’une banque régionale.