Okalia Bilai Bernard, gouverneur de la région du Sud-Ouest du Cameroun, a déclaré qu’après plusieurs mesures prises par l’État pour résoudre les problèmes soulevés par certains membres de la population, il est maintenant temps que le dialogue local ait lieu au sein des familles.
Le Représentant de l’Etat dans la région du Sud-Ouest s’adressait aux médias d’Etat à la fin d’une session de travail avec les préfets des départements, les maires et les acteurs communautaires de première ligne pour examiner les mesures nécessaires et concrètes vers la paix.
Les participants à la session ont convenu que les actions visant à assurer la paix et la stabilité dans la région du Sud-Ouest, en particulier dans les communautés rurales, sont le seul moyen de ramener la normalité dans la région.
Le gouverneur Okalia a déclaré que la session visait à « amener toutes les forces vives de cette région, toutes les parties prenantes, les élus locaux à aller vers la population de base et à parler à ceux de leurs fils, des membres de leur famille qui traînent encore avec des armes à feu de déposer leurs armes parce qu’aujourd’hui, ce que la population de cette région attendait, ils l’ont déjà ».
« Cela signifie que l’Assemblée régionale à statut spécial peut faire tout ce que la population attendait. Ils peuvent résoudre tous les problèmes de la population parce que nous avons dans ce statut spécial des commissaires qui sont comme des ministres locaux avec toute une maison de chefs », a poursuivi Okalia.
« Donc, ils n’ont plus besoin de continuer à perturber la vie paisible de la population, le développement de cette région très importante. L’État a fait sa part du travail. Maintenant, ils devraient aller parler à leurs fils. L’heure est au dialogue local au sein des familles, au sein des communautés pour convaincre leurs enfants qu’ils doivent déposer leurs armes », a-t-il déclaré.
Les forces de défense se battent pour déloger les séparatistes armés qui ont planté leurs tentes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis que les protestations des anglophones se sont transformées en conflit armé en 2017.
Les revendications corporatives des avocats de la Common Law et des enseignants anglophones ont conduit à des protestations en novembre 2016. Les manifestations de rue se sont ensuite transformées en combats armés continus entre les forces de l’État et les combattants séparatistes armés dans les régions majoritairement anglophones, entraînant une destruction indicible de vies humaines, de leurs habitats et de leurs moyens de subsistance.
Les meurtres, les enlèvements, les incendies criminels, les mutilations et la terreur pure et simple font désormais partie du quotidien dans certaines parties des régions anglophones. Un grand dialogue national organisé en 2019 n’a depuis lors pas réussi à faire taire les armes.