À deux jours de la date limite à laquelle l’ancien président sud-africain Jacob Zuma doit se rendre à la police, il a demandé à la plus haute juridiction du pays de revoir sa décision de le condamner à 15 mois de prison.
Mardi, la Cour constitutionnelle l’a déclaré coupable d’outrage après qu’il a ignoré la décision de la Cour l’obligeant à assister à une enquête sur la corruption lorsqu’il était président.
Dans les documents judiciaires déposés vendredi, M. Zuma a demandé que l’ordonnance soit « reconsidérée et annulée », rapporte l’agence de presse AFP.
Il avait été informé qu' »il ne serait pas inutile de faire une dernière tentative pour inviter la Cour constitutionnelle à réexaminer sa décision et à simplement réévaluer si elle a agi dans le cadre de la constitution ou, à tort, au-delà des pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution ».
Il a également fait appel à la Haute Cour pour que la décision de la Cour constitutionnelle soit retardée pendant qu’elle examine sa demande de révision.
Le correspondant de la BBC, Andrew Harding, a qualifié la décision de mardi de cinglante et d’extrêmement significative pour l’ancien président.
La Cour constitutionnelle ne s’est pas contentée de le condamner pour outrage à magistrat, mais a exposé en détail les nombreuses façons dont M. Zuma a menti, a cherché à tromper le public et a finalement essayé de « détruire l’État de droit ».
Les conseillers de M. Zuma ont déclaré qu’il respecterait toujours la loi.