L’ancien président sud-africain Jacob Zuma s’est adressé à ses partisans devant son domicile, déclarant qu’il n’ira pas en prison.
M. Zuma, qui dansait et chantait visiblement « Mshiniwam » (apportez ma mitrailleuse), a parlé de la date limite fixée par la Cour constitutionnelle pour se livrer à la justice et commencer une peine de 15 mois de prison.
Il a déclaré à ses partisans qu’il avait envoyé des lettres à la cour pour plaider que sa condamnation « était erronée et qu’ils pouvaient la réduire ou l’annuler ».
« Vous avez donné à la nation l’espoir que personne ne sera jamais maltraité ou abusé dans le cadre de cette dispensation démocratique », a déclaré l’ancien président sud-africain à la foule enthousiaste de ses partisans.
Les partisans, par centaines, ont campé devant le domicile de M. Zuma jusqu’à dimanche matin, lorsque l’ancien dirigeant s’est adressé à eux. Certains partisans ont juré de rendre le pays ingouvernable si Zuma était emprisonné. Dimanche, certains chantaient : « Ne précipitez pas la guerre, la guerre tue ! ».
Après l’avoir condamné historiquement à une peine de 15 mois pour outrage à la Cour, la Cour constitutionnelle sud-africaine a accepté d’entendre le recours de Zuma visant à annuler l’ordre.
Un délai de reddition devait expirer dimanche, mais après avoir refusé de témoigner dans un procès pour corruption, Zuma n’a montré aucun signe qu’il se rendrait aux autorités.
« Si (le ministre de la Police) Bheki Cele vient ici pour arrêter uBaba (Zuma), il doit commencer par nous », a déclaré à l’AFP un manifestant, Lindokuhle Maphalala.
S’engageant à protéger Zuma contre une peine de prison, d’autres manifestants ont appelé le président Cyril Ramaphosa à démissionner.