Le président sud-africain s’est rendu vendredi dans la province orientale du KwaZulu-Natal pour évaluer l’ampleur des dégâts causés par les pillards.
Cyril Ramaphosa a déclaré que les événements qui ont suivi l’emprisonnement de son prédécesseur Jacob Zuma ont été fomentés.
Il a ajouté que les autorités ont identifié certains des instigateurs.
« Il est tout à fait clair que tous ces incidents de troubles et de pillages ont été fomentés. Il y a des instigateurs. Il y a des gens qui ont planifié et coordonné tout cela. Nous sommes à la recherche de ces personnes ; nous en avons identifié un bon nombre. Nous ne laisserons pas l’anarchie s’installer dans notre pays », a déclaré M. Ramaphosa.
Les habitants, y compris les bénévoles, ont commencé le dur travail de déblaiement des débris laissés par les pilleurs.
Pour le président sud-africain, c’est un signe clair que les »intentions des instigateurs ont échoué ».
»Ils sont en train de nettoyer le pays, les villes, ce qui démontre que l’intention des instigateurs a échoué, en fait échoué parce que c’est notre peuple qui vient maintenant à la défense de tout notre peuple en travaillant avec notre gouvernement mais aussi en venant à la défense de notre démocratie », a-t-il ajouté.
Au cours de la semaine dernière, l’Afrique du Sud a connu une nouvelle vague de troubles à la suite de l’incarcération de Jacob Zuma par la Cour constitutionnelle du pays. L’incident a entraîné la mort d’au moins 117 personnes.
Lundi 12 juillet, l’armée sud-africaine a annoncé le déploiement de soldats dans deux provinces, dont son centre économique de Johannesburg, afin d’aider la police à faire face aux pillages et aux incendies criminels de commerces.
On pouvait déjà voir des soldats patrouiller dans les rues de Pietermaritzburg à la mi-journée, mais l’armée a déclaré que « le déploiement commencera dès que tous les processus » seront en place pour se préparer.
À Ekurhuleni, au sud-est de Johannesburg, c’était une scène chaotique mercredi.
Des dizaines d’hommes inquiets réprimaient les pillards alors que les responsables de la sécurité avaient du mal à ramener le calme. Bâtons à la main, fusils et tiges métalliques, des dizaines d’hommes concernés ont décidé de prendre les choses en main.
Les propriétaires de minibus-taxis patrouillent dans un centre commercial saccagé dans le sud-est de Johannesburg ,essentiellement pour mettre fin au pillage des magasins détruits par la foule.