Une journée de détente au bord de la piscine pour Pascal et Nathalie Greco. Mais ces vacances ont mis du temps à arriver. Les touristes canadiens sont venus à Marrakech pour la première fois depuis février 2020. Ils sont normalement des visiteurs réguliers de la ville marocaine.
Mais comme tant d’autres dans le monde, la pandémie de coronavirus avait mis un frein à leur jet-set. Jusqu’à présent, ils sont satisfaits de leur premier voyage sous les restrictions du COVID.
« Depuis mon arrivée, je me sens très à l’aise, il n’y a rien de différent de ce que je faisais quand j’étais dans mon pays, donc ce n’est vraiment pas un problème », dit Pascal. « Ce sont les contraintes malheureusement que nous sommes obligés de subir contre le COVID, le port de masques, mais nous n’avons pas le choix, et puis il faut juste faire attention », dit-il.
Les restrictions sur les vols à destination du pays ont été assouplies le 15 juin. Depuis lors, l’industrie du tourisme marocain a connu un certain niveau de reprise. Outre les touristes, les Marocains résidant à l’étranger sont rentrés chez eux pour passer du temps en famille à l’occasion de la fête islamique de l’Aïd al-Adha.
Avec son climat, ses hôtels attrayants, ses restaurants et ses marchés traditionnels, Marrakech est une destination touristique de choix. « C’est très difficile quand j’arrive à Marrakech d’aller ailleurs, je suis tellement amoureuse de Marrakech, je trouve mon bonheur ici, donc je ne bouge pas pour le moment », dit Nathalie.
« J’ai toujours dit que Marrakech est un second Québec car il y a une chaleur humaine incroyable ».
À l’intérieur de l’hôtel, les précautions du COVID sont plus évidentes. Les clients portent leurs masques et le désinfectant pour les mains fait partie de la routine. C’est rassurant pour les clients comme Jyl Savoie qui est venu des États-Unis.
« Nous sommes heureux que l’hôtel prenne la chose au sérieux et nous donne du désinfectant à notre arrivée, que nous portions le masque et que nous soyons vaccinés, mais nous sommes conscients que ce n’est pas le cas de tout le monde et nous sommes heureux que des précautions soient prises », dit Jyl.
Dans leur chambre, Pascal et Nathalie se reposent avec une tasse de café. C’est un moment de réflexion sur leurs premières vacances depuis longtemps.
« On n’a pas pu quitter Montréal depuis février 2020, donc ça fait 18 mois, c’est vrai que c’est agréable – grâce au vaccin – de pouvoir recommencer à voyager puisque les règles sanitaires s’assouplissent », dit Pascal.
Nathalie ajoute : « On se sent parfaitement en sécurité à Marrakech ».
Le Radisson Blu est leur hôtel habituel.
Le taux d’occupation y est d’environ 62 %, selon la direction de l’hôtel. Environ 12 % sont constitués de touristes étrangers, mais la majorité sont des Marocains. Le nettoyage régulier de l’hôtel rappelle que le virus n’a pas disparu.
En fait, les cas ont augmenté. Le 15 juin, le Maroc a enregistré 476 cas. Un peu plus d’un mois plus tard, en juillet, le nombre de cas s’élevait à plus de 2 100. En raison de cette augmentation, les autorités marocaines multiplient les mises en garde.
Mais pour l’instant, aucune annonce de retour à des mesures restrictives n’a été faite.
« Depuis le 15 juin, les frontières sont déjà ouvertes et puis il y a une légère reprise avec les touristes étrangers, donc on a senti une petite reprise, ce n’est pas une reprise totale », explique Rachid Oubassou, qui fait les ventes et le marketing pour l’hôtel Radisson Blu à Marrakech.
« Le coronavirus n’a pas encore disparu, aujourd’hui nous savons que l’avenir devrait être meilleur si la situation pandémique reste la même et donc nous gardons actuellement les mêmes considérations et les mêmes précautions en ce qui concerne les précautions contre le COVID-19. » a déclaré M. Oubassou.
Dans les marchés et les restaurants, le retour progressif des touristes est un spectacle bienvenu après une si longue période d’arrêt, avec peu de revenus.
Au milieu de la place de Jamaa Lefna, il y a des dizaines de restaurants en plein air qui servent des repas populaires, comme des tajines, des tanjia et d’autres plats délicieux. La touriste française Canelle y a mangé du poulet avec un ami.
Elle est heureuse d’être de retour. « Je trouve que c’est dommage qu’avec le COVID qu’on n’ait pas pu venir ici parce que ça nous a coupé dans le tourisme. Nous ne pouvions pas venir à Marrakech avant parce que nous devions être vaccinés avant de voyager », dit Canelle.
Le Maroc compte environ 36,5 millions d’habitants. Plus de 11,2 millions de personnes ont été vaccinées.