Le chef du principal parti d’opposition tanzanien, Chadema, et d’autres membres ont été arrêtés tôt mercredi, a déclaré le parti, avant une conférence prévue pour exiger une réforme constitutionnelle.
Freeman Mbowe et 10 membres du Chadema ont été arrêtés en pleine nuit dans la ville portuaire de Mwanza, dans le nord-ouest du pays, a indiqué le parti sur Twitter.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté la répression des droits des Tanzaniens. Ce sont des signes que la dictature qui existait sous le règne du président John Magufuli se poursuit », a accusé le parti.
« Freeman Mbowe a été accosté par une armée de policiers dans son hôtel lorsqu’il est arrivé à 02h30 du matin et a été arrêté avec d’autres dirigeants », a-t-il ajouté.
Les autres membres du Chadema ont été emmenés au poste de police de Mwanza, mais aucune information n’a filtré sur l’endroit où se trouve Mbowe.
« Nous voulons que la police se manifeste et dise où se trouve le président et pourquoi il a été arrêté », a déclaré la Chadema.
Ces arrestations interviennent quatre mois après l’entrée en fonction de la première femme présidente de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, en mars, à la suite du décès soudain de son prédécesseur Magufuli.
Les espoirs étaient grands de voir Mme Hassan apporter un changement par rapport au régime autocratique de son prédécesseur, surnommé le « Bulldozer » pour son style de direction intransigeant.
Les arrestations ont eu lieu quelques heures après que M. Mbowe a promis d’organiser une réunion sur les réformes constitutionnelles, malgré l’interdiction des rassemblements publics par les autorités provinciales de Mwanza pour contenir la propagation du coronavirus.