Le Premier ministre tunisien destitué, Hichem Mechichi, déclare qu’il ne s’accrochera pas à son poste, afin d’éviter de compliquer davantage la situation.
Il a été démis de ses fonctions par le président Kais Saied dimanche, et le Parlement a été temporairement suspendu dans une décision controversée décrite par le président du Parlement comme un « coup d’État constitutionnel » – ce que le président a démenti.
Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, M. Mechichi reconnaît les échecs politiques de ces dernières années.
Il affirme que son poste de chef du gouvernement, qu’il a occupé pendant un an, est arrivé à une période difficile de l’histoire de la Tunisie, avec une « crise économique et sociale étranglante due aux élites politiques successives… qui n’ont pas su répondre aux attentes du peuple ».
M. Mechichi a déclaré qu’il comprenait le désespoir des Tunisiens et le manque de confiance dans la classe politique, ajoutant qu’il y avait de « grandes disparités » entre ce que le peuple voulait et les priorités des partis politiques.
Sa déclaration semble conciliante et pourrait servir à tempérer légèrement la tension politique qui règne dans le pays en cette période d’incertitude.
Elle semble également rompre avec l’alliance nominale qu’il avait formée avec le président du parlement ces derniers mois, dans le cadre de la lutte pour le pouvoir avec la présidence.