Le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé d’un an l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine.
Le vote a eu lieu jeudi à New York parmi les 15 membres du Conseil, avec 14 voix en faveur et une abstention de la Chine.
L’ambassadeur de France auprès de l’ONU, Nicolas de Rivière, a déclaré que cette décision était importante car la situation en RCA « se détériore ».
Le représentant russe auprès de l’ONU, Vasily Nebenzya, a toutefois noté les efforts de l’ONU pour « alléger le poids des sanctions », notamment sur les mortiers.
Le représentant a déclaré que l’État a « toutes les raisons » de demander une levée complète de l’embargo, car les acteurs non étatiques peuvent faire passer des armes en contrebande.
La Chine s’est abstenue lors du vote car elle estime que les mesures doivent être supprimées. Son ambassadeur adjoint auprès des Nations unies, Dai Bing, a déclaré que l’embargo avait de plus en plus entravé « les efforts du gouvernement de la RCA pour renforcer ses capacités en matière de sécurité ».
Le Conseil de sécurité a imposé l’embargo sur les armes contre le pays en décembre 2013, lorsque les rebelles Sélaka, majoritairement musulmans, ont évincé le président de l’époque, François Bozize, suscitant des représailles de la part de milices majoritairement chrétiennes.
Un régime de sanctions ciblées a été convenu en 2014, alors que des soldats de la paix de l’ONU ont également été déployés dans le pays.