La responsable de l’aide américaine Samantha Power a salué dimanche la transition du Soudan lors d’une visite à Khartoum où elle a discuté avec des responsables des besoins économiques et humanitaires urgents du pays.
Le Soudan traverse une période de transition difficile depuis l’éviction, en avril 2019, de l’homme fort qu’est le président Omar el-Béchir.
L’USAID a déclaré avant sa visite que les nations occidentales cherchaient à soutenir le gouvernement de transition soutenu par les civils après des décennies de régime autoritaire.
« L’accent est mis sur les besoins de développement économique du Soudan et sur les besoins humanitaires actuels », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse dans la capitale soudanaise.
Mme Power a indiqué que les États-Unis souhaitaient aider le Soudan à « revigorer l’économie » et à « attirer les investissements étrangers ».
Elle a ensuite rencontré le ministre des affaires étrangères, et rencontrera également d’autres hauts responsables avant de partir le 3 août.
Samedi, Mme Power s’est rendue dans la région occidentale du Darfour, au Soudan, où elle s’est entretenue avec des personnes déplacées au cours du macabre conflit qui y sévit.
Les combats ont éclaté en 2003 lorsque des rebelles noirs africains, se plaignant d’une discrimination systématique, ont pris les armes contre le régime de M. Bashir, dominé par les Arabes.
Selon les Nations unies, le conflit qui a duré plusieurs années a fait 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés.
Dans un tweet publié samedi, Mme Power a déclaré qu’elle s’était rendue pour la première fois au Soudan en 2004, pour enquêter sur le génocide au Darfour.
Sa visite est la dernière en date d’un haut responsable américain au Soudan, qui s’efforce de mettre fin à un isolement de plusieurs décennies sous le régime de M. Bashir.
En décembre, Washington a retiré le Soudan de sa liste des États soutenant le terrorisme et s’est engagé à régler les arriérés du pays auprès de la Banque mondiale.
De Khartoum, M. Power se rendra à Addis-Abeba pour des entretiens avec des responsables éthiopiens sur l’accès humanitaire à la région du Tigré, déchirée par le conflit.
Le Soudan a accueilli des dizaines de milliers de réfugiés éthiopiens depuis que le conflit du Tigré a éclaté en novembre dernier.