Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a réitéré mercredi l’engagement de la cour à obtenir justice pour les victimes du conflit dans la région soudanaise du Darfour.
M. Khan a tenu ces propos après une réunion à Khartoum, la capitale du Soudan, avec Al-Hadi Idris et Al-Tahir Hajar, membres du Conseil souverain du pays.
Il a exhorté dans un communiqué le gouvernement soudanais à aider la CPI à accomplir sa tâche.
La ministre soudanaise des Affaires étrangères Mariam Al-Sadiq Al-Mahdi a annoncé un peu plus tôt que le conseil des ministres avait accepté de remettre les suspects recherchés par la CPI à la cour, selon l’agence de presse officielle SUNA.
Elle a noté que le conseil des ministres soumettrait sous peu sa décision de remettre les suspects à la CPI ainsi qu’un projet de loi visant à adhérer au Statut de Rome au Conseil souverain et au Parlement intérimaire pour approbation.
La CPI demande notamment que lui soient livrés le président soudanais déchu Omar el-Béchir et deux de ses principaux collaborateurs, les accusant d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans la région du Darfour.
Le 3 août, le conseil des ministres soudanais a approuvé en interne un projet de loi visant à adhérer au Statut de Rome de la CPI. Cette loi ne sera cependant pas effective tant qu’elle n’aura pas été approuvée par le Parlement intérimaire.
En 2007, 2009, 2010 et 2012, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre l’ancien président soudanais Omar el-Béchir, l’ancien ministre de la Défense Abdul-Rahim Mohamed Hussein, l’ancien ministre de l’Intérieur Ahmed Mohamed Haroun et 21 autres responsables gouvernementaux pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans la région soudanaise du Darfour.