La théorie de la fuite du laboratoire de Wuhan relève davantage de la politique que de la science, a rapporté dimanche le journal britannique The Guardian.
Quelles que soient les conclusions cette semaine de l’enquête diligentée par le président des Etats-Unis Joe Biden sur les origines du virus, la cause de la pandémie réside dans la destruction des habitats animaux. Quant à la théorie de la « fuite de laboratoire » de la maladie, les scientifiques l’ont réfutée dans le journal.
Sir Jeremy Farrar, directeur du Wellcome Trust, a clairement indiqué dans son récent livre qu’il avait changé d’avis après d’intenses consultations avec d’autres chercheurs, alors qu’il croyait initialement que le SRAS-CoV-2 s’était échappé d’un centre de recherche en virologie, selon un article du Guardian.
« En l’état actuel des choses, les preuves suggèrent fortement que la COVID-19 est apparue après un débordement naturel », aurait indiqué M. Farrar.
Ce point de vue est soutenu par le professeur James Wood, de l’université de Cambridge.
« Je pense qu’il existe des preuves très solides de l’origine naturelle de cette maladie, mais cet argument ne convient tout simplement pas à certains groupes politiques. Ils défendent l’idée que la COVID-19 a été causée par une fuite en laboratoire parce qu’une telle affirmation détourne l’attention des preuves de plus en plus nombreuses qui indiquent que la perte de la biodiversité, la déforestation et le commerce des espèces sauvages – qui augmentent les dangers des retombées naturelles – sont les véritables dangers auxquels nous sommes confrontés avec les pandémies », a estimé M. Wood.