« La bataille pour le climat est jumelle de celle pour la biodiversité », a déclaré le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, lors du lancement du Congrès mondial de la Nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui se tient à Marseille du 3 au 11 septembre.
« Ce moment est important car il s’inscrit dans une dynamique. En fin d’année nous avons Glasgow et la COP15 de Kunming qui se tiendront en deux temps, une en fin d’année et l’autre au printemps prochain. L’urgence est de re-synchroniser cet agenda. Nous avons du retard sur la biodiversité et nous devons le rattraper. Nous devons bâtir de nouvelles méthodologies (…), tracer une perspective et une trajectoire commune », a également affirmé le président français.
Parmi les personnalités politiques présentes figurent la ministre française de l’Environnement, Barbara Pompili, et son homologue allemande Svenja Schulze, ainsi que Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, Elizabeth Mrema, Secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique,etc.
« Tous les pays doivent faire preuve d’ambition et de responsabilité pour obtenir un nouveau cadre mondial sur la biodiversité à Kunming. La France a des attentes très fortes en ce sens », a déclaré la ministre française de l’Environnement, Barbara Pompili. « La COP15 doit nous permettre de nous mettre sur une trajectoire crédible d’ici 2030 pour atteindre l’objectif clair de vivre en harmonie avec la nature en 2050 », a-t-elle ajouté.
La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a énuméré les trois objectifs de l’UNESCO dont le premier est de protéger 30% de la planète d’ici 2030 « avec l’objectif de doubler les zones protégées d’ici 2030 et en les ciblant sur les zones géostratégiques de la biodiversité. » Le second vise à renforcer « la place de l’éducation à la nature dans les programmes scolaires », et le troisième a pour but de soutenir la recherche, « la place des femmes dans le domaine scientifique » et « également favoriser le savoir des peuples autochtones. »
Dans un format hybride mêlant participants en présentiel et à distance, le Congrès de l’UICN réunit les gouvernements, société civile, peuples autochtones, scientifiques et entreprises afin de « stimuler les actions visant à répondre aux défis environnementaux et de durabilité les plus pressants de notre époque, y compris la phase de récupération post-pandémie COVID-19 et les crises de la biodiversité et climatique », ont expliqué des organisateurs dans un commniqué.
Organisé tous les quatre ans, le Congrès permet aux 1 400 organisations membres de l’UICN de déterminer démocratiquement les questions les plus urgentes en matière de conservation de la nature et les actions à entreprendre pour y répondre.