La Mission de l’ONU au Soudan du Sud a appelé mardi les dirigeants du pays à apaiser les tensions à Tambura et dans l’ensemble de la région d’Equatoria Occidental, à la suite d’une nouvelle flambée de combats.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Nicholas Haysom, a déclaré que l’insécurité avait un impact massif sur les civils, avec plus de 40.000 personnes contraintes de fuir leur foyer.
« Il est essentiel également que les dirigeants politiques aux niveaux national et local prennent des mesures d’urgence pour résoudre les tensions et rapprocher les communautés afin d’éviter des pertes en vies humaines, en foyers, et en moyens de subsistance », a déclaré M. Haysom dans un communiqué publié à Juba, capitale du Soudan du Sud.
Des reportages publiés lundi ont fait état d’échanges de tir sporadiques entre différents groupes à Tambura, mettant en danger la vie des civils, générant un risque de déplacements de population supplémentaires, et aggravant les besoins humanitaires.
Le dernier incident en date fait suite à une montée des tensions et des violences au fil de ces derniers mois.
M. Haysom a appelé toutes les personnes impliquées dans ce conflit à mettre fin aux combats afin que la sécurité puisse être restaurée, faisant valoir que les hostilités augmentaient les besoins d’aide humanitaire à un moment où les ressources sont déjà sous tension.
« Les travailleurs humanitaires se trouvent également pris dans les échanges de tirs alors qu’ils tentent de mener à bien leurs tâches d’une importance vitale. Les autorités doivent faire davantage d’efforts pour veiller à ce que les travailleurs humanitaires disposent d’un accès sûr et sans entrave aux personnes dans le besoin », a-t-il dit.
La mission de l’ONU a indiqué qu’elle faisait tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à décourager les violences et à construire la paix dans les régions affectées d’Equatoria Occidental, et qu’elle avait prolongé le mandat de sa base provisoire établie à Tambura il y a plusieurs semaines lorsque les combats ont éclaté.
Cela a permis aux forces de paix d’assurer des patrouilles nuit et jour et d’offrir une présence protectrice aux civils, y compris aux familles de déplacés, selon la mission de l’ONU.