Les Nigérians ont enterré les victimes d’une attaque djihadiste. Au moins huit soldats ont été tués et plusieurs autres portés disparus après avoir été pris en embuscade par des djihadistes affiliés à l’EI dans l’État du nord-est de Borno, ravagé par la violence, ont indiqué à l’AFP deux sources militaires.
Un convoi militaire a essuyé des tirs de roquettes des militants de la province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) alors qu’il se dirigeait entre la ville de Dikwa et Marte dans la région du lac Tchad, ont indiqué les sources.
Huit autres soldats et un milicien anti-jihadiste ont été blessés dans l’attaque, a déclaré un officier militaire.
Selon une deuxième source militaire, qui a demandé à ne pas être identifié car ils n’étaient pas autorisés à parler de l’incident, les djihadistes ont emporté deux véhicules militaires et brûlé trois autres.
Il s’agit de la deuxième attaque très médiatisée en moins de deux semaines par des djihadistes de l’ISWAP qui mènent une insurrection islamiste depuis 12 ans dans le nord-est du Nigeria.
L’ISWAP consolide son territoire dans la région du lac Tchad depuis que le commandant rival de Boko Haram, Abubakar Shekau, a été tué dans les combats entre les deux forces djihadistes plus tôt cette année.
Plus tôt ce mois-ci, 16 soldats nigérians et deux milices anti-jihadistes ont été tués dans une autre embuscade tendue par des combattants alliés à l’EI alors qu’ils patrouillaient sur une autoroute dans le nord-est de l’État de Borno.
L’ISWAP a récemment intensifié les attaques contre les civils le long de l’autoroute Maiduguri-Monguno longue de 135 kilomètres (84 miles) où ils ont installé des points de contrôle, volant et tuant des automobilistes, selon les récits de résidents locaux.
Les attaques quasi-quotidiennes ont incité des patrouilles militaires le long de l’autoroute, ont indiqué des sources militaires.
Depuis 2019, les soldats ont fermé des bases militaires plus petites et se sont installés dans des garnisons fortifiées plus grandes, connues sous le nom de « super camps », afin de mieux résister aux attaques des militants.
Mais les critiques disent que la stratégie du « super camp » a également permis aux militants de se déplacer librement dans les zones rurales et a rendu les voyageurs plus vulnérables aux enlèvements.
Le conflit s’est propagé au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
Une coalition militaire régionale combat les groupes islamistes pour mettre fin à leurs violences.