L’épidémie de méningite qui s’est déclarée début septembre dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) s’est traduite par 1.506 cas, dont 192 décès, soit un taux de létalité de 12,7%, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Jean-Jacques Mbungani.
A l’occasion du conseil des ministres, il a appelé le gouvernement à s’activer pour débloquer 1.470.000 dollars afin d’éviter la dégradation de la situation face à cette épidémie survenue dans la province de la Tshopo (nord-est).
La méningite se transmet par les gouttelettes de sécrétions respiratoires des personnes infectées. Un contact étroit et prolongé ou la cohabitation étroite avec une personne infectée facilite la propagation de la maladie. Bien que les personnes de tout âge puissent attraper la maladie, elle affecte principalement les bébés, les enfants et les jeunes.
Plus de 1,6 million de personnes âgées de 1 à 29 ans ont été vaccinées en 2016 dans la Tshopo, laquelle se situe dans la ceinture africaine de méningite qui s’étire sur tout le continent du Sénégal à l’Ethiopie en traversant 26 pays. Cette zone est la plus vulnérable dans le monde aux flambées récurrentes.
Des épidémies de méningite sont déjà survenues dans plusieurs provinces de la RDC dans le passé. En 2009, une épidémie à Kisangani (nord-est) avait infecté 214 personnes et causé 15 décès, soit une létalité de 7%.