L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a lancé dimanche un nouveau parti politique, le Congrès du Parti populaire africain (PPA-CI) qui a marqué son retour sur le devant de la scène politique, après dix ans d’absence.
Gbagbo a été élu samedi soir à la tête du PPA-CI par quelque 1 600 délégués alors qu’il cherche à « réunir la gauche » et profiter de l’occasion comme tremplin pour l’élection présidentielle de 2025.
»Nous avons créé le PPA-CI, notre parti, c’est une structure pour préparer mon retrait. Chers camarades, chers amis, mon ambition aujourd’hui est de partir. A cet âge, la sagesse est de se préparer à partir », a déclaré Gbagbo.
Des représentants politiques d’une dizaine de pays africains ont participé au congrès de ce week-end.
Pour ses partisans, c’est un nouveau départ pour la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.
« Nous avons agi en son absence, peut-être sans le savoir, mais pratiquement illégalement pour que nous soyons emprisonnés, battus, aujourd’hui avec son arrivée et la création du nouveau parti c’est un nouveau départ », a déclaré un supporter.
L’homme de 76 ans, dont le règne 2000-2011 a été marqué par des turbulences et des divisions chez le plus grand producteur de cacao au monde, est très visible depuis son retour.
Il a été démis de ses fonctions en avril 2011 après une courte guerre civile qui a fait 3 000 morts, déclenchée par son refus d’accepter la défaite électorale de l’actuel président, Alassane Ouattara.
Gbagbo a ensuite été conduit à la Cour pénale internationale à La Haye pour faire face à des accusations de crimes contre l’humanité résultant du conflit, mais a finalement été acquitté.