Les forces éthiopiennes ont frappé lundi la capitale tigréenne de Mekele par des frappes aériennes, ont indiqué à l’AFP des responsables humanitaires et des diplomates, dans une nouvelle phase de la guerre qui dure depuis près d’un an dans le nord du pays.
Il s’agit des premiers raids aériens signalés à Mekele depuis que le conflit a éclaté en novembre de l’année dernière, bien qu’il y en ait eu d’autres dans la région du Tigré.
« Une frappe aérienne est maintenant à Mekele », a déclaré un responsable humanitaire de la ville par SMS à l’AFP sous couvert d’anonymat, décrivant des attaques également confirmées par une deuxième source humanitaire, deux diplomates et un porte-parole rebelle.
Le premier raid aérien a eu lieu dans la matinée à la périphérie de Mekele près d’une cimenterie, ont indiqué les sources.
La seconde a eu lieu vers midi dans le centre-ville à proximité du Planet Hotel, souvent utilisé par de hauts responsables du Front populaire de libération du Tigré, l’ancien parti au pouvoir de la région et cible d’une opération militaire gouvernementale depuis novembre 2020.
Le TPLF a déclaré que les assauts aériens étaient conçus pour infliger des pertes civiles.
« Lundi est jour de marché à Mekelle et l’intention n’est que trop palpable », a déclaré le porte-parole du TPLF Getachew Reda sur Twitter.
Les rapports n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante et les responsables gouvernementaux n’ont pas pu être joints pour commenter.
Les autorités médicales de Mekele n’ont pas pu être contactées dans l’immédiat pour fournir des informations sur les victimes.
Les grèves surviennent alors que le gouvernement semblait poursuivre une nouvelle offensive dans la guerre contre le TPLF, qui dominait la politique nationale avant l’entrée en fonction du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018.
Des rapports ont fait état la semaine dernière de nouveaux affrontements entre le gouvernement et les forces rebelles à Afar, une région frontalière du Tigré, où les combats se sont également étendus.