Le gouvernement du Burkina Faso a déclaré mercredi qu’il « travaillait » à faire en sorte qu’un convoi militaire français, empêché par des manifestants depuis près d’une semaine, atteigne sa « destination finale », le Mali via le Niger.
Des sources sécuritaires ont indiqué lundi que le convoi attendait dans une enclave militaire située à environ 30 kilomètres au nord-est de Ouagadougou.
Lors d’un point de presse, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, a démenti les allégations selon lesquelles le convoi est contre le Baukina Faso.
« Nous avons le mauvais ennemi ici, la France n’est pas notre ennemi. Soyons clairs, la France n’est pas notre ennemi. La France est une alliée dans la lutte contre le terrorisme. La France est avec nous dans la coalition pour le Sahel. La France est un pays c’est avec nous sur le terrain, et chaque fois que nous avons demandé à la France d’intervenir, comme stipulé dans l’accord que nous avons, elle l’a fait quand ses ressources le permettent. »
Le ministre a assuré que « le convoi destiné aux forces françaises à Gao n’est pas un convoi contre le Burkina Faso et ne va pas armer des terroristes », comme le prétendent de fausses informations sur les réseaux sociaux.
Le ministre a déclaré que le convoi est escorté par la gendarmerie nationale, ce qui rend impossible pour le convoi de livrer des armes aux terroristes, a-t-il insisté.
Samedi, au moins quatre personnes ont été blessées à Kaya, chef-lieu de la région centre-nord du Burkina Faso, où des manifestants s’opposaient au passage d’un important convoi logistique de l’armée française en provenance de Côte d’Ivoire.
Ce convoi avait déjà été ralenti à plusieurs reprises par des manifestants depuis son entrée au Burkina.
Il a indiqué que des opérations logistiques sont en cours avec l’armée française, notamment pour transporter des soldats burkinabés dans des zones reculées attaquées par des groupes djihadistes.
La France, présente au Sahel depuis 2013 dans la lutte contre les groupes djihadistes, a commencé à réduire sa présence dans la région à 2 500 contre 3 000 hommes d’ici 2023 contre plus de 5 000 auparavant.