Des djihadistes présumés au Mali ont tué au moins 30 civils lors d’une attaque contre un véhicule de tourisme dans la ville instable de Mopti, ont annoncé samedi des responsables locaux.
« Les passagers ont été aspergés de balles et le véhicule incendié », lors d’une attaque de « terroristes » près de la ville de Bandiagara vendredi, ont indiqué à l’AFP des responsables.
« L’Etat a envoyé des forces de sécurité sur les lieux », ont-ils déclaré, sous couvert d’anonymat.
Un élu de Bandiagara a confirmé le nombre de morts, affirmant que les victimes comprenaient des femmes et des enfants.
L’attaque n’a été revendiquée par aucun des nombreux groupes armés actifs dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le gouvernement de transition du Mali a déclaré dans un communiqué diffusé à la télévision d’État que 31 personnes avaient été tuées et 17 blessées et a promis de faire tout le nécessaire pour « arrêter et punir » les auteurs.
Le Mali lutte pour contenir une insurrection islamiste qui a éclaté pour la première fois dans le nord en 2012 et a depuis fait des milliers de morts parmi les militaires et les civils.
Malgré la présence de milliers de soldats français et onusiens, le conflit a englouti le centre du Mali et s’est étendu au Burkina Faso et au Niger voisins.
Le centre du Mali est devenu l’un des points chauds les plus violents du conflit à l’échelle du Sahel, où les meurtres ethniques et les attaques contre les forces gouvernementales sont fréquents.
Une junte militaire a renversé le gouvernement l’année dernière après des manifestations de masse contre la violence, mais les nouvelles règles n’ont pas réussi à endiguer l’effusion de sang.