L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a lancé lundi son parti « Ensemble pour la République » en vue de l’élection présidentielle de 2023 en République démocratique du Congo (RDC), tout en restant pour le moment membre de la coalition au pouvoir.
Le lancement officiel des activités de « Ensemble pour la République » a eu lieu à Kisangani, ville importante du nord-est de la RDC où Moïse Katumbi est arrivé en début d’après-midi en jet privé. Des dizaines de milliers de supporters l’ont accompagné de l’aéroport à la place de la Poste où il a organisé un rassemblement devant une foule nombreuse.
« Je suis venu à Kisangani pour lancer officiellement les activités d’Ensemble. Cette ville a élevé de grands hommes politiques congolais. D’ailleurs, j’aurai ma deuxième résidence ici pour être en communion avec vous », a-t-il déclaré en swahili, la langue parlée dans l’est de la RDC.
lignes rouges
En avril, le riche homme d’affaires avait tracé deux lignes rouges qui le pousseraient à quitter l’« Union sacrée de la Nation », la coalition gouvernementale mise en place par le président Félix Tshisekedi fin 2020.
L’examen par le Parlement, une loi qui excluait tout Congolais né d’un parent étranger de se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en 2023.
L’absence de consensus autour de la nomination des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Le Parlement n’a pas inscrit cette loi controversée à son ordre du jour. En revanche, les membres de la Ceni étaient investis malgré l’opposition des Églises catholique et protestante. Moïse Katumbi n’avait pas envoyé la liste de ses délégués.
« Impôt illégal »
« Je suis avec eux dans l’Union sacrée de la Nation, mais je n’accepterai pas de bêtises », a-t-il menacé, exhortant le gouvernement à supprimer une taxe sur les téléphones portables considérée comme « illégale » par le Sénat.
Fort de son expérience dans le secteur minier, l’ancien gouverneur du Katanga a affirmé que la pandémie de Covid-19 ne pouvait justifier l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes de la population congolaise à un moment où les cours du cobalt et du cuivre ont atteint des sommets historiques. .