Ferdinand Ayité et Joël Egah ont été arrêtés pour avoir critiqué les ministres de la Justice et celui du Commerce lors d’une émission diffusée sur YouTube.
Au Togo, les journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah arrêtés depuis le 10 décembre dernier restent en prison. Les directeurs de publication des journaux L’Alternative et Fraternité ont été transférés vers la prison civile de Lomé.
Ferdinand Ayité et Joël Egah ont été arrêtés pour avoir critiqué deux ministres du gouvernement, notamment le ministre de la Justice et celui du Commerce lors d’une émission diffusée sur YouTube.
Selon RFI, les charges retenues contre eux sont « outrage à l’autorité » et « propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux » : « Depuis deux semaines, la situation de mes clients est restée statique, çà n’a pas vraiment bougé. Les deux demandes de libération provisoire que j’aie introduites dans ce dossier ont toutes été rejetées. Donc, nous sommes en attente d’un procès futur, futur et imminent », explique leur avocat Me Elom Kpade.
Et de poursuivre : « Je reste toujours confiant que mes clients seront libérés parce que les arguments et les moyens que nous avons toujours mis en avant depuis le début de la procédure sont des arguments de droits, sont des arguments qui ont une assise juridique bien précise, contrairement à ce que nous voyons au niveau du parquet qui s’est précipité pour se jeter à l’eau dans ce dossier, alors qu’à sa disposition, le parquet ne dispose que d’un élément objectif lui permettant de rentrer en poursuite contre mes clients. Nous sommes fermes, nous sommes sereins. Nous attendons que le dossier soit rapidement programmé pour l’audience, ce qui nous permettra d’y aller et de dire toutes les vérités. »