L’ancienne garde des sceaux a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle et 50 millions de FCFA d’amende.
Au Bénin, l’ancienne porte-parole du gouvernement béninois Reckya Madougou ne fait pas appel de sa condamnation à 20 ans de prison pour « terrorisme ».
Et pour cause, «…sa détention est politique et la Cour de répression des infractions économiques ne remplissant pas les garanties d’une juridiction indépendante, elle s’est dit, et ce qui est d’ailleurs légitime, que ce serait donner de faux espoirs à sa famille que de faire appel », explique maître Renaud Agbodjo, l’un de ses avocats.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a prononcé, le 11 décembre dernier, son verdict contre l’opposante dont la candidature à la présidentielle du 11 avril avait été rejetée.
L’ancienne garde des sceaux a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle et 50 millions de FCFA d’amende. L’ex-ministre du gouvernement Boni Yayi avait été arrêtée quelques semaines avant le scrutin.
Un dossier « vide »
Elle avait 15 jours pour faire appel et aurait été jugée de nouveau par la même juridiction : « Si, malgré la vacuité du dossier, elle a été condamnée par la Criet, alors tout appel devant la même juridiction est quasiment voué à l’échec. Donc, elle estime qu’elle n’a pas confiance en la justice de son pays. », indique son avocat au micro de RFI.
Et de s’indigner : « D’ailleurs, un magistrat dans ce dossier qui avait pris une décision sous la pression du garde des sceaux ou de la chancellerie qui l’a placé en détention, ce magistrat a encore déclaré que le dossier de madame Madougou est vide. Donc, elle estime que sa détention étant politique, ce n’est qu’un règlement, une décision ou des démarches politiques qui pourraient concourir à sa libération ».