Les divisions de personnes freinent toute possibilité de rapprochement.
En France, le vote de gauche en 2022 s’annonce singulièrement difficile. Selon 49% des sondés, les divisions de personnes freinent toute possibilité de rapprochement. Conséquence, il y a un problème d’incarnation de ce qui pourrait être un projet rassembleur de la gauche.
Et dans ce malaise politique, seuls deux figures parviennent à sortir la tête de l’eau, révèle le sondage : Jean-Luc Mélenchon et Christiane Taubira.
La tribune que l’ex-ministre de la Justice a publiée mercredi 29 décembre dans Le Monde ressemble à un plan de bataille pour préparer une éventuelle union. L’ancienne garde des Sceaux estime que les convergences entre les différentes candidatures de gauche sont suffisantes pour gouverner ensemble.
Elle cite la défense des services publics, de l’Éducation nationale, la lutte pour le climat, l’égalité hommes-femmes, la justice sociale et fiscale.
Et pour ce qui divise, Christiane Taubira propose de passer par des référendums une fois la conquête du pouvoir achevée. Une manœuvre qui n’est pas nouvelle à gauche. C’est cette voie qui avait été empruntée par les socialistes et communistes en 1981, puis par la gauche plurielle en 1997.
Aujourd’hui, seul Jean-Luc Mélenchon dépasse quelquefois les 10% d’intentions de vote. Et pour une bonne partie des socialistes, écologistes et communistes, il n’est pas question de voter pour le candidat Insoumis.
La Primaire
C’est là qu’une potentielle candidature Taubira pourrait venir tout bouleverser. Elle dispose d’une forte popularité auprès des électeurs de gauche toutes tendances confondues. Sauf qu’elle n’a pour l’instant ni parti ni programme établi, et qu’elle n’est toujours pas officiellement candidate.
L’organisation de la primaire du 27 au 30 janvier suscite un certain espoir parmi les électeurs interrogés par ViaVoice. Si Christiane Taubira remporte cette consultation, il pourrait alors se former derrière elle une première alliance. Ce qui pourrait mettre la pression sur Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon qui refusent de participer à la primaire.