Le candidat malheureux à la dernière présidentielle n’épargne pas les acteurs publics de la lutte contre la corruption.
L’opposant Martin Fayulu s’est exprimé jeudi soir dans un message à la nation. Dans son discours, il s’en est pris au régime pour de nombreux scandales de corruption, mal gouvernance… : « Du Congo Hold-up, en passant par le hold-up électoral de 2018 au hold-up du programme de 100 jours, et à l’escroquerie du RAM (Registre des appareils mobiles), sans oublier les détournements en tous genres, notamment les fonds destinés à la lutte contre la Covid-19 et à la paie des fonctionnaires, on peut aisément réaliser combien et comment notre pays est saigné à blanc par une minorité d’opportunistes, sans foi ni loi, dont la seule vocation est l’enrichissement illicite », dénonce-t-il.
Pour le leader de la coalition Lamuka, le pillage de la fortune publique trouve même des théoriciens qui le justifient et le défendent : « Cette clique prend plaisir à tromper l’opinion avec des slogans creux et des promesses aussi longues que les kilomètres parcourus par Magellan dans le néant. Nous nous retrouvons dans une situation ubuesque et discriminatoire où ce sont les ‘’petits’’ et les faibles qui croupissent dans les prisons pendant que les portes de celles-ci sont grandement ouvertes pour laisser échapper les criminels en col blanc », ajoute-t-il.
Corruption
Le candidat malheureux à la dernière présidentielle n’épargne pas les acteurs publics de la lutte contre la corruption : « L’Inspection générale des finances (IGF) symbole d’une lutte cosmétique contre la corruption, sert de paravent à un système de pillage institutionnel bien rodé. L’appareil judiciaire demeure aux ordres et les députés nommés et accrochés à leurs intérêts personnels marchandent de manière éhontée leur collaboration. C’est scandaleux ! », s’offusque-t-il.
L’homme politique déplore aussi la présence depuis un mois de l’armée ougandaise dans l’Est du pays pour des opérations conjointes. : « Un État sérieux ne sous-traite pas sa sécurité. Encore moins à des pays dont les crimes à l’encontre des Congolais sont documentés et reconnus internationalement […] Il faut mettre fin à cette hypocrisie et s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans la région des Grands Lacs », déclare-t-il.