Pour plusieurs formations politiques, il faut bien s’accorder sur les fondamentaux avant le scrutin.
Au Congo-Brazzaville, le président de la République Denis Sassou-Nguesso a confirmé que les élections législatives et locales se tiendraient courant 2022. Il s’exprimait ainsi lors de son dernier discours sur l’état de la nation.
Suite à cette annonce, plusieurs formations politiques, réunies au sein de la Convention des partis républicains (Copar) réclament avant la tenue des législatives une concertation pour débattre sur plusieurs sujets. Notamment du recensement biométrique.
« La démocratie est une quête permanente. Donc, mieux vaut dialoguer que de se faire la guerre », analyse M. Walembeau. « Les Congolais ont appris à dialoguer. Pour obtenir la paix, il faut bien que les acteurs politiques s’accordent sur les fondamentaux », explique le coordonnateur du mouvement Christ-Antoine Walembeau.
« Le dialogue de Sibiti (organisé en 2015 et ayant abouti au changement de la Constitution, ndlr) a acté le recensement biométrique pour lutter contre les irrégularités et la fraude. Est-ce que cette biométrie est aujourd’hui mise en œuvre ? Non ! », ajoute-t-il.
Les fraudes électorales
« Or, on doit aller aux élections législatives et locales cette année. Il faudra bien qu’on discute de cette biométrie. Le Congo a quand même une histoire. Vous savez très bien qu’il y a toujours eu des problèmes ici ; et même des guerres », constate M. Walembeau.
Christ-Antoine Walembeau propose : « Nous avons à faire avec un système qui organise beaucoup de fraudes. Nous le vivons toujours : la fabrication de fausses procurations. Quelqu’un a gagné sur le terrain, mais quelqu’un d’autre est proclamé élu (…). Est-ce que nous allons faire la guerre pour cela ? Non ! On discute plutôt pour améliorer le système ».