Des affrontements ont eu lieu aux Gonaïves lors de la célébration de la fête nationale ce samedi 1er janvier.
Haïti a commémoré sa fête nationale ce samedi 1er janvier 2022, anniversaire de sa prise d’indépendance sur la France en 1804. Mais les festivités officielles ont tourné au drame en raison des affrontements qui ont eu lieu aux Gonaïves entre la police et des membres de gangs.
Ariel Henry, le premier ministre, a affirmé ce lundi qu’il s’agissait d’une tentative d’assassinat contre lui : « Je pense qu’on a tenté quelque chose, oui, contre moi, personnellement. Ma vie est dans la ligne de mire de gens. En acceptant cette fonction, je savais que c’était un risque, que l’éventualité est très forte en Haïti. Mais ma détermination aussi est très forte ».
Le chef du gouvernement ajoute : « Le risque que j’ai couru, je savais que je le courrais. On ne peut pas accepter que des bandits, de quelque milieu qu’ils soient, pour des raisons bassement pécuniaires, veuillent faire du chantage à l’État. C’est déjà presqu’un début de la campagne électorale, c’est du chantage pour occuper un terrain électoral. »
S’agissant du climat d’insécurité généralisée qui plane depuis des mois en Haïti, le Premier ministre a indiqué que la police haïtienne saurait rétablir l’ordre. Sans avoir besoin de renforts de la part de troupes étrangères.
Des gangs surarmés
En effet, pas moins de 950 enlèvements ont été inventoriés en Haïti en 2021, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains, organisation basée à Port-au-Prince.
Face à des gangs possédant un arsenal de guerre, la police haïtienne souffre d’un manque de personnel. Le nombre d’agents ayant abandonné leur poste pour chercher un avenir meilleur à l’étranger.
A noter qu’en plus des quelques officiels qui accompagnaient le Premier ministre, la cathédrale des Gonaïves était déserte samedi lors du traditionnel Te Deum chanté pour marquer la fête nationale.