L’armée congolaise a annoncé mercredi avoir perdu deux soldats et tué 18 miliciens lors d’affrontements dans les hauts plateaux de l’est de la République démocratique du Congo.
Le représentant de l’armée, le major Dieudonné Kasereka a indiqué mardi matin à l’AFP qu' »une unité envoyée en renfort de l’armée a été prise en embuscade par des miliciens de la coalition Makanika-Twigwaneho près du village de Kagogo à Uvira, dans les Hauts Plateaux du Sud-Kivu ».
« Dans les échanges de tirs, l’armée a tué dix-huit miliciens, deux militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) sont tombés au champ d’honneur et cinq autres ont été grièvement blessés.
La coalition Makanika-Twigwaneho, groupe armé constitué sur une base communale, prétend défendre les intérêts des Banyamulenge, Congolais tutsi d’origine rwandaise lointaine. Son commandant, le colonel Michel Rukundo Makanika, a déserté l’armée début 2020 avec un groupe de militaires Banyamulenge et s’est retranché dans le territoire de Fizi.
Ce territoire, qui abrite les Hauts Plateaux du Sud-Kivu, est en proie à un conflit communautaire qui oppose essentiellement les Banyamulenge aux membres des communautés Bembe, Fuliro et Nyindu.
La genèse de ce conflit réside dans le contrôle des terres et des ressources naturelles mais aussi dans les différends sur l’autorité locale. Il y a eu de nombreux rapports d’affrontements entre la coalition de miliciens Banyamulenge et l’armée congolaise.
Un cas récent est celui qui s’est produit le 28 décembre où un colonel, trois soldats congolais et douze miliciens ont été tués dans des combats contre la coalition Makanika-Twigwaneho dans les hauts plateaux de l’Est de la RDC, une région menacée depuis plus de 25 ans. par des dizaines de groupes armés locaux et étrangers.