Un projet de loi qui aurait augmenté la peine pour les actes homosexuels au Sénégal de 5 à 10 ans ne sera pas voté, après que les législateurs d’une commission parlementaire ont rejeté mercredi son approbation pour un vote par l’ensemble du corps législatif.
Alors que les poursuites ciblant les homosexuels sont rares, une enquête de 2020 de l’International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association, un groupe d’activistes, a déclaré que de telles poursuites sont en augmentation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
La loi rejetée, introduite en décembre, aurait porté la peine de prison à 10 ans pour toute personne qui commet un « acte contre nature » avec une personne du même sexe.
Le projet de loi aurait également ciblé « le lesbianisme, la bisexualité, la transsexualité, l’intersexualité, la bestialité, la nécrophilie et les pratiques similaires », a rapporté l’AFP.
Dans son dernier rapport international sur les droits humains, publié en mars 2021, le Département d’État américain a critiqué le Sénégal pour « violences ou menaces de violence contre les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexes » et « l’existence ou l’utilisation de lois criminalisant la même -sexe conduite sexuelle entre adultes.
L’homosexualité est largement considérée comme déviante au Sénégal, qui est à 95% musulman.
Les partisans du projet de loi ont déclaré qu’ils continueraient à demander son adoption.
Selon Reuters, le Ghana envisage également d’allonger la peine de prison pour les activités homosexuelles.