Parmi les prisonniers libérés, Jawar Mohamed, ancien allié devenu détracteur d’Abiy Ahmed.
En Éthiopie, certains des prisonniers politiques amnistiés, vendredi 7 janvier, sont sortis de prison. Il s’agit des principales figures d’opposition qui étaient derrière les barreaux, depuis un an et demi. Les autorités les accusaient de terrorisme.
Parmi les prisonniers libérés, figurent les nationalistes Oromos avec, à leur tête, Jawar Mohamed, ancien allié devenu détracteur d’Abiy Ahmed. Il y aussi, cinq dirigeants du TPLF, le parti tigréen, pourtant reconnu comme organisation terroriste et toujours en guerre au Tigré contre le gouvernement éthiopien. Et pour finir, des membres du parti politique d’opposition, Balderas.
Selon plusieurs analystes politiques, il s’agit d’un coup politique réalisé par Abiy Ahmed, pour donner de la crédibilité à son projet de réconciliation nationale. Cependant, un avocat des prisonniers politiques oromos rappelle que cette amnistie doit s’étendre aux milliers de prisonniers politiques en Oromiya.
Ce n’est pas la première fois que le Premier ministre Abiy Ahmed gracie des prisonniers. En 2018, il avait gracié les opposants politiques à son arrivée au pouvoir. Même si depuis, des milliers de partisans de l’opposition sont de nouveau en prison.