Selon le représentant russe Vassily Nebenzia il serait irresponsable dans les circonstances actuelles de réduire l’aide militaire et socio-économique au Mali.
Le Conseil de sécurité de l’ONU n’arrive pas à s’entendre sur la situation au Mali. En effet, mardi 11 janvier, lors de la réunion, le représentant de l’ONU au Mali a rappelé aux 15 membres les circonstances dans lesquelles se sont déroulées les Assises nationales de la refondation et leurs conclusions.
Pour lui, l’organisation continuera à travailler aux côtés des autorités maliennes, de la Cédéao et de l’UA pour sortir de l’impasse. Après tout, « le soutien à la transition est bien inscrit au mandat de la Minusma », a-t-il souligné.
Les 1 000 casques bleus tchadiens additionnels validés par Bamako devraient permettre un peu plus de flexibilité à la force. Mais les membres du Conseil se sont plaints de la détérioration du climat sécuritaire au Mali et ont rappelé les 28 casques bleus décédés en 2021.
Lors de cette réunion, les ambassadeurs du Conseil ont également écouté un exposé de la jeune militante de la société civile malienne Adam Dicko. La France, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont rejeté une transition de cinq ans au Mali et soutenu les sanctions annoncées par la Cédéao.
La présence des mercenaires russes
Par contre, la Russie et la Chine ont plaidé pour la non-ingérence au Mali. De son côté, le représentant de Bamako a dénoncé les annonces « illégales et illégitimes » de la Cédéao.
S’agissant des sanctions de la Cédéao, le représentant russe Vassily Nebenzia a déclaré qu’il « serait irresponsable dans les circonstances actuelles de laisser ce pays s’en remettre à son destin, notamment pour ce qui est de réduire l’aide militaire et socio-économique à ce pays. L’imposition de sanctions contre (le Mali), qui rencontre déjà bien des difficultés, pourrait encore faire dégénérer la situation pour la population civile ».
Il a par ailleurs réagi aux polémiques en sur la présence de mercenaires de son pays au Mali : « Sur fond de la modification inattendue de la présence de la France (au Mali), notamment avec la fermeture de plusieurs bases, le Mali se retrouve seul face à tous ces terroristes et, à cet égard, nous estimons que les Maliens ont tout à fait le droit de coopérer avec d’autres partenaires qui sont prêts à coopérer avec ce pays pour renforcer la sécurité », a-t-il déclaré.